C'est marrant, on dirait un sujet de dissertation !
Plus sérieusement, merci pour ces premières indications. Je me demandais justement si la forme était un indice fiable. La distinction "pointuecitadine" vs "ronderurale" est intéressante. Est-ce qu'on a des données chiffrées sur les régions de production, ou de vente, pour confirmer cette tendance ? Ça pourrait être un axe de recherche... Même si bon, je doute qu'il existe des stats officielles sur la forme des babouches !
En tant qu'ingénieure, j'aurais bien aimé connaître la résistance des matériaux utilisés, genre quel type de cuir est le plus durable dans des conditions désertiques. On pourrait imaginer des tests de traction, de résistance à l'abrasion... Bon ok, je m'emballe un peu. Mais l'idée d'appliquer une démarche scientifique à l'artisanat traditionnel, ça me parle.
Et pour l'origine arabo-musulmane, c'est un fait historique avéré ou une simplification un peu trop rapide ? Est-ce qu'il y a des influences antérieures, des savoir-faire locaux qui se sont fondus dans cette tradition ? Ça mériterait d'être creusé, ça. Parce que bon, souvent, on attribue une origine unique à des objets qui sont en réalité le fruit de multiples influences. Je dis ça, je dis rien.
Enfin, le confort, c'est subjectif, mais est-ce qu'il y a des études ergonomiques sur la babouche ? Nan, là, je pousse un peu trop loin, je crois...
En tout cas, merci pour ces premières pistes. Ça donne envie d'en savoir plus.
Super que tu aies pu voler sans stress ! C'est toujours rassurant de bien vérifier tous ces points avant de décoller. On n'est jamais trop prudent avec ce genre de choses, même si ça demande un peu de temps et d'efforts.
C'est une excellente question, WonderCrafter61. L'idée de circuits "alternatifs" me fait réfléchir. Il est peu probable qu'il existât des agences proposant ce type de voyages à grande échelle comme on en voit aujourd'hui. Le tourisme de masse, tel qu'on le connaît, n'était pas encore la norme.
Par contre, il devait y avoir des formes de tourisme plus "organisées" mais moins formelles, basées sur le bouche-à-oreille et les réseaux personnels. On peut imaginer des associations, des clubs ou des organisations qui proposaient des voyages à prix réduits pour leurs membres. Par exemple, des groupes d'étudiants organisant des virées en stop, ou des associations ouvrières proposant des séjours dans des maisons de vacances appartenant à l'organisation.
En gardant à l'esprit que 59% des Français ne partaient pas en vacances à cause du coût, on peut supposer que ceux qui voyageaient avec peu de moyens devaient faire preuve d'une grande ingéniosité. Ils privilégiaient probablement l'autonomie et l'improvisation, en s'éloignant des circuits balisés et des hôtels de luxe. Nicolas Bouvier en est un exemple parfait, avec son voyage dépouillé et sa Fiat 500 Topolino, une véritable aventure humaine.
Il est possible que ces "voyageursalternatifs" se soient appuyés sur des guides moins conventionnels, peut-être des publications militantes ou des guides associatifs mettant en avant des adresses bon marché et des alternatives aux circuits touristiques traditionnels. Mais il est certain que l'expérience devait être radicalement différente de celle des touristes américains en quête de Coca-Cola ! On peut imaginer un décalage complet entre les attentes et les réalités du terrain, avec des rencontres fortuites, des galères imprévues et des découvertes inattendues. Un vrai voyage, quoi, loin du tourisme standardisé.